dimanche 24 mars 2002, 14h31

Manifestation Officielle A Damas
Par Khaled al-Harir

Plus de 100.000 Syriens manifestent avant le sommet arabe



Des manifestants brandissent un portrait du président syrien Bashar al-Assad (à droite) dans une artère de Damas. Plus de 100.000 personnes ont manifesté dans les rues de la capitale syrienne leur soutien à l'intifada palestinienne. Cette manifestation officielle, organisée à quelques jours du sommet de la Ligue arabe, visait aussi à mettre en garde les Etats-Unis contre toute attaque militaire visant l'Irak.

/ Photo prise le 24 mars 2002
/ Khaled al-Hariri REUTERS


DAMAS (Reuters) - Plus de 100.000 personnes ont manifesté dimanche dans les rues de Damas, la capitale syrienne, leur soutien à l'intifada palestinienne.

Cette manifestation officielle, qui visait également à mettre en garde les Etats-Unis contre toute attaque militaire contre l'Irak, précède le sommet de la Ligue arabe, qui doit avoir lieu mercredi et jeudi à Beyrouth.

Le prince héritier Abdallah d'Arabie saoudite doit présenter dans la capitale libanaise le détail de son plan de paix proposant la normalisation totale des relations arabo-israéliennes en échange de l'évacuation par l'Etat hébreu de tous les territoires occupés en 1967.

Des fonctionnaires et des étudiants se sont rassemblés sur la plus grande place de Damas, brandissant des drapeaux syriens ou palestiniens, ou encore des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "poursuivez le criminel de guerre Sharon", en référence au Premier ministre israélien.

"Alors que la conspiration pour effacer la cause palestinienne apparaît de plus en plus au grand jour et que les préparatifs sont en cours pour frapper l'Irak, les masses arabes doivent (...) protéger l'intifada et soutenir l'Irak afin d'empêcher les Etats-Unis et la Grande-Bretagne de le prendre pour cible, ainsi que tout autre pays arabe", disent les organisateurs de la manifestation dans un communiqué.

La Syrie a apporté un soutien mitigé à l'initiative saoudienne, soulignant qu'elle ne renoncerait pas au "droit au retour" des réfugiés palestiniens.