Avril 2004

Manuel de Diéguez

http://www.dieguez-philosophe.com

Dans la section Décodage anthropologique en direct de l'histoire contemporaine :

 Psychobiologie des guerres saintes contemporaines

Quand des questions de méthode ne sont pas examinées dans la lumière qui les éclaire, une clarification sévère de leur vocabulaire suffit à dissiper les brumes des malentendus artificiels.

Les considérations qui suivent traitent du naufrage du droit international au profit de l'empire américain, puis des formes barbares des conflits armés qui résultent de ce désastre, puis de la radiographie des théologies et enfin de la connaissance scientifique des fondements psychobiologiques de la guerre sainte.

L'anthropologie critique compare les systèmes d'allumage et le moteur des divinités ; elle explique l'évolution interne des idoles et leur comportement sur le terrain. L'histoire du monde ne peut plus être comprise sans une pesée du cerveau de notre espèce et des causes de la scission interne de cet organe entre le réel et des mondes imaginaires. Si l'Europe de la connaissance n'y parvient pas, l'attentat de Madrid demeurera aussi indéchiffrable à la science politique que celui du 11 septembre. Pour la première fois, l'avenir du monde dépend d'une révolution du "Connais-toi" .

(suite ici)

Mise en ligne, 26 mars 2004

Dans la section Décodage anthropologique en direct de l'histoire contemporaine :

L'anthropologie critique et la théopolitique de l'empire américain, L'Espagne et l'avenir de l'Europe

Depuis 1945, nous assistons à l'expansion planétaire de l'empire américain. Les générations nouvelles trouvent tout naturel que la bannière étoilée flotte sur tout le pourtour de la Méditerranée ; pour les générations nées avant la deuxième guerre mondiale, il demeure stupéfiant que les bases militaires du Nouveau Monde et le mythe de la liberté qui leur sert de masque sacré soient présents sur les cinq continents.

Abandonnée au cœur des tempêtes de l'histoire qui avaient métamorphosé la mappemonde, la civilisation européenne n'avait plus ni pilote, ni gouvernail. Ses élites politiques avaient quitté le navire démâté et l'équipage se cherchait un capitaine lorsque la mort réveilla le Vieux Continent: le peuple espagnol renversait ses élites vassalisées, et son verdict changeait le cours de l'Histoire .

Mais cinq décennies privées de chefs de l'esprit avaient marqué l'Europe au fer rouge de la servitude. Pour renaître, il fallait reconquérir le sceptre de la connaissance du genre humain. La gloire des humanistes de la Renaissance n'était plus à l'échelle des découvertes de la science : c'était l'encéphale des évadés de la zoologie qu'il fallait radiographier, c'était la science politique de l'Europe qu'il fallait féconder, c'était le dieu des singes qu'il fallait passer au scanner d'une anthropologie abyssale, c'était l'idole de G.W. Bush qu'il fallait apprendre à radiographier.

(Suite ...)

Textes de 2003