4. LE LAOS, EN ASIE DU SUD-EST, ET DANS LE MONDE

L'Asie du Sud-Est est vive et bruyante, le Laos est discret. Les informations restent rares sur ce pays à l'écart du monde. On connaît peu l'histoire du Laos, ses monuments, sa culture, ses sites touristiques, sa situation politique et économique. A l'aube de l'an 2000, pourquoi ce pays reste-t-il isolé sur la scène internationale ? Cela tient à la géographie et à l'histoire du Laos.

La géographie physique et humaine du Laos cumule les handicaps :

q       C’est le seul pays enclavé de l’Asie du Sud-Est, dont l’accès est le plus difficile. Pays montagneux, il est séparé de ses partenaires par de puissants obstacles naturels : de la Thaïlande par le Mékong, que ne franchissait aucun pont jusqu’en 1994, et du Vietnam, par la chaîne annamitique, seulement percée de quelques routes. Au sud, les chutes infranchissables de Khone le séparent du Cambodge, et le réseau routier est sommaire.

q       Sa superficie est moyenne (236.000 km2, mais sa morphologie allongée accroît les distances, alors que l'infrastructure reste sommaire. (réseau routier faible, aucun chemin de fer, Mékong difficilement navigable, liaisons aériennes limitées à ses voisins immédiats).

q       Entouré de voisins parfois surpeuplés, le Laos a une densité insuffisante (20). Les 5 millions d’habitants sont en outre éclatés en plus de 50 ethnies. L'indice du développement humain est faible. L'espérance de vie dépasse tout juste 50 ans, la situation médicale reste précaire, le taux d'alphabétisation et de scolarisation est très bas.

q       De tels handicaps rendent difficilement exploitables les ressources du Laos qui possède pourtant deux grands atouts : la forêt et le potentiel hydroélectrique. Mais le coût des investissements fait hésiter. Quant au tourisme, il est freiné lui aussi par le manque d’infrastructures. Ainsi, la production économique et culturelle du Laos reste-t-elle succincte. Le pays semble stagner. On estime qu’aujourd’hui, plus de 60% des Laotiens vivent encore d’une agriculture de subsistance, et n’ont aucune notion de l’économie de marché. Le développement - très relatif - de la vallée du Mékong, et l’existence de quelques gros projets hydroélectriques dissimulent aux yeux du visiteur pressé la réalité profonde du Laos : un pays resté très à l’écart du développement.

(cliquer sur la carte version plein écran)

Pakxe, capitale du Champassak, à l'intersection de l'axe Hanoï-Djakarta et de
l'axe Rangoon-Manille. Le premier cercle (A), continental et presque
exclusivement bouddhiste, représente le trait d'union entre l'Inde et la
Chine. Le deuxième cercle (B), tour à tout continental, péninsulaire et
insulaire, et par ailleurs multi-religieux, représente le lien entre l'Océan
Indien et l'Océan Pacifique. Il passe par la ville de Singapour, symbole de
cette vocation d'"écluse" de l'Asie du Sud-est. Le troisième cercle (C),
purement insulaire et presque exclusivement musulman, est le trait d'union
entre deux continents : l'Asie et l'Océanie.

4.1 LE DESTIN DIFFICILE DU PEUPLE LAOTIEN

Certains pays souffrent de handicaps géographiques plus grands. Ce pays a dû subir un destin historique menant à son isolement actuel, malgré ses attraits. Tragiquement pour lui, le Laos donne l'image d'un pays sans histoire, aux deux sens du terme. Sa douceur de vivre, l'hospitalité et la gentillesse de ses habitants sont certes réputées, mais on saisit mal l'identité de ce pays, son rôle en Asie et dans l'histoire mondiale.

Nous savons à quoi est due cette situation : le Laos fut longtemps l'Etat le plus précaire de la région, le laissé pour compte des ambitions indigènes puis coloniales de la région. Sa naissance comme pays distinct des autres politiquement et culturellement est récente, et la notion d’Etat-tampon a semblé coller très longtemps à l’essence même de ce pays, à la fois géographiquement et historiquement, même si aujourd’hui des voix s’élèvent pour définir de façon plus positive ce pays fragile. Son ère de prospérité fut brève, trop brève pour que le pays puisse devenir maître de son destin culturel, politique et économique.

Le Lan Xane (Royaume du Million d'éléphants) vécut à l’ombre de son frère jumeau, le Siam, pendant des siècles. Ses rois ne purent créer une unité nationale et le Laos fut souvent occupé et dévasté par de puissants empires, habiles à profiter de ses divisions internes. La France, présente en Indochine depuis le XVIIe siècle, semble avoir toujours fait passer le Laos en dernier, après le Vietnam et le Cambodge, jugés plus prometteurs. Alors que le Laos était menacé d'assimilation par le Siam à la fin du XIXe siècle, la France offrit la solution du protectorat, non sans que le Lane Xane y ait perdu une grande partie de ses territoires à l'ouest du Mékong. Pour Paris, le Laos présentait deux intérêts : servir d’Etat tampon face à la présence britannique, et constituer une voie d’accès à la Chine. Les Français y exercèrent un pouvoir imprégné de la nonchalance et de la placidité réelle ou supposée du peuple laotien, en s’appuyant sur des cadres vietnamiens jugés plus aptes au commandement. Avec l'imminence du danger japonais, Paris se décida - trop tard - à former de futures élites pétries de valeurs européennes, tout en étant à même de donner au pays une identité nationale et de le préparer à écrire seul son histoire.

Indépendant en 1954, le Laos connut la tourmente de ses divisions internes et de la guerre du Vietnam. Dans un contexte de Guerre froide, le Premier Ministre Souvannaphoumah défendit la neutralité du Laos, en vain.  Trop d’arrières pensées locales (opposition entre les factions politiques et les provinces du nord et du sud), régionales (ambitions du Vietnam et de la Thaïlande) et mondiales (rivalité entre les grandes puissances) empêchèrent ce prince subtil de sceller la paix avec son  demi-frère, le Prince Souphanouvong. Ce dernier, fondateur du Pathet Lao, plusieurs fois ministre dans des gouvernements de coalition, opta définitivement pour la guerilla communiste. Devenu un Etat communiste en 1975, le Laos a été plus clément envers ses opposants que le Vietnam et le Cambodge voisins, mais le dixième de sa population a fui à l’étranger. Il a adopté plus vite le Vietnam et le Cambodge des réformes économiques et une certaine ouverture. Mais son isolement international reste immense.

 

Le peuple laotien aurait-il intériorisé cette indifférence des autres à son égard et développé un complexe d'infériorité ? Certes non. Ceux qui connaissent les Laotiens ne les trouvent pas prostrés dans le malheur ni repliés sur eux-mêmes. Habitué certes à une massive assistance internationale, le peuple laotien reste pourtant un peuple fier et digne. Le propos suivant donne une idée juste de son caractère national :

Culturellement l'âme lao est le sanctuaire de multiples philosophies, pratiques et religions assimilées au fil des siècles. Si le bouddhisme domine, un certain rationalisme est venu s'y incorporer. Le non-dit, dans la communication laotienne, tient une place importante. Il s'extériorise au travers de normes et de codes qui, pratiqués au second degré, laissent la face sauve à l'interlocuteur. Le souci de ne pas heurter est toujours présent dans la pensée de cette société poétesse, musicienne, conviviale, épicurienne, avant tout douée d'un sens inné de la mesure. Ce corpus de valeurs confère à la personnalité laotienne cette extrême capacité d'adaptation aux situations les plus innovantes et un insigne détachement au regard des vicissitudes.[55]

4.2 LA PAIX, VOCATION NATURELLE DU LAOS

L'histoire fut jusqu'ici l'affaire d'hommes et de peuples âpres aux combats : combats politiques, militaires, économiques. Cette histoire de lutte, le Laos semble avoir répugné à s'y mêler. D'où le procès d'insouciance parfois instruit parfois contre ce pays. On lui connaît peu de cruauté envers les autres et envers les siens. Ce qui passe souvent pour une placidité à toute épreuve s’avère plus complexe : le Laotien est un être qui cherche l’équilibre en soi-même, avec autrui, avec la nature, évitant l’excès. Désirant se tenir à l'écart de l'affrontement des grandes puissances pendant la guerre froide, le Laos ne put maintenir sa politique de neutralité. Il fut entraîné dans la spirale de la guerre du Vietnam, une partie de son territoire étant utilisé par la fameuse piste Ho Chi Minh. Du coup, l'aviation américaine écrasa de bombes l'est du Laos pendant 10 ans. Certains experts estiment que Laos détient un record mondial sinistre : celui de nation la plus bombardée de l'histoire humaine ! Ce qui singularise le Laos, ce n'est pas ce fait en lui-même, mais l'attitude de ses habitants : de l'avis de tous, ce peuple si violemment attaqué malgré lui n'en conçoit ni haine ni ressentiment. Les fragments de bombes servent à faire des outils agraires ou créer des objets décoratifs.

Si la discrétion du Laos est liée au caractère des habitants plus qu'à sa situation, les espoirs semblent minces. Tant de conseillers et d'experts internationaux se sont penchés au chevet du Laos, et beaucoup sont repartis perplexes avec leurs cartons sous le bras. Le Laos, ouvert à l'aide étrangère, reste jaloux de son identité. Ce serait méconnaître le peuple laotien de le voir comme un peuple faible, qui n'a envie ni de se battre ni de gagner. Le secret de l'histoire du Laos est peut-être à chercher ailleurs. Tout se passe comme si ce peuple s'était jusqu'à présent réservé et abstenu, ou plutôt retenu, en attendant qu'on lui enseigne comment se battre et gagner différemment. Non en écrasant les autres, en leur faisant du tort, mais en coopérant avec eux. M. Yves Nouguérède, président de Mékong 2000 situe bien le dilemme de ce pays : intégration et identité.[56] Et commente :

Le Laos apparaît comme un David entouré de Goliaths. Situé au centre géostratégique d'une zone abritant le tiers de l'humanité, il en devient l'observatoire, le passage obligé. Cette situation géostratégique l'expose certes à de multiples échanges et tensions, mais lui confère un poids spécifique qui renforce son rôle international. On le voit, le Laos est (…) l'adjuvant de toutes les dynamiques de paix dans la région. Une situation que symbolise une formule : Quand je pense à la culture Lao, je vois le monde meilleur."

Imprégnée de bouddhisme theravada ("Petit véhicule"), la société laotienne peut humaniser l'intégration régionale. Au Laos, les moines sont omniprésents dans la société, à la fois pour enseigner et pour apaiser, paix et enseignement procédant d'une même activité fondamentale de maîtrise de soi non dominatrice. Une nation bâtie sur de tels principes est appelée à avoir plus de poids dans l'histoire de l'Asie du Sud-Est et dans l'histoire mondiale si la tendance actuelle à l'apaisement des conflits se confirme.  

4.3 LA PAIX, MOTEUR DE LA CROISSANCE DU LAOS

Quand l'histoire humaine était mue par un esprit yang (masculin et agressif), où le plus fort impose sa loi,  le Laos était destiné à rester à l'écart. Si un esprit yin (féminin, coopératif) vient équilibrer les rapports internationaux, le Laos trouvera sa place, une place éminente. Le projet PAKXE est un pari, audacieux mais non utopique, sur cette évolution. Ce projet propose au peuple laotien d'utiliser son génie national pacifique pour favoriser l'unité et la coopération des peuples d'Asie du Sud-Est. Cette région, secouée par des crises politiques et financières qui révèlent la nécessité de réformer le modèle suivi jusqu’ici, cherche actuellement une logique de coopération plus sincère. Le Laos, qui a joint cette organisation en 1997, jouerait de sa longue histoire pacifique, de sa discrétion et de sa modestie comme d'un atout pour ses voisins et pour le monde.[57] Il en récolterait des fruits conformes à son génie. Nous proposons au Laos d'utiliser son meilleur produit national - la culture de paix - pour renforcer la stabilité en Asie du Sud-Est.

Ces dernières années, la perception du Laos change : l'Etat-tampon,  tout juste perçu comme un enjeu et une proie entre puissants voisins, devient nœud puis carrefour dans certains schémas de développement de la péninsule. Détenant 31% du bassin du Mékong (1.800 km de cours, dont une grande partie forme frontière avec la Thaïlande), disposant de puissantes ressources hydroélectriques, et ayant des frontières avec la Chine, la Birmanie, la Thaïlande, le Cambodge et le Vietnam, le Laos sert de lien entre tous ces voisins souvent très puissants. Les Laotiens en ont tiré un heureux slogan "positif" : ils ne veulent plus être appelés le land-locked country (pays enclavé), mais le land-link country (pays lien, ou trait d'union).

Dans un contexte de mondialisation, de création de pôles régionaux et de résolution des conflits fratricides, le Laos doit aller au-delà de ce rôle passif et involontaire de passage commode, de simple prestataire de services amicaux. Artisan de paix, il doit l’être plus activement, malgré son faible poids démographique. Du plus profond de son âme, de ses valeurs ancestrales, en puisant dans sa culture ce qu’elle a d’unique et d’universel, ce pays doit affirmer un rôle d'artisan actif de la paix en Asie du Sud-est, à l'image de ce que sont actuellement le Costa Rica en Amérique Centrale ou l'Uruguay en Amérique du Sud. Cette position ne sera en aucun cas un retour à la “neutralité” du Laos, qui traduisait sa vocation de paix … en la trahissant.

Nous proposons un projet novateur : l'oeuvre d'un pays modeste en faveur de la paix devient le moteur de son développement culturel, politique et économique. Avec la fin de la guerre froide et la naissance d'un esprit de coopération régionale en maint endroit de la planète, le Laos doit saisir sa chance et offrir les services de son peuple et de son territoire pour une oeuvre d'unité et de paix. S'il réussit, le Laos tirerait sa puissance non de ce qu'il fait ou de ce qu'il a mais de ce qu'il est, de son être même. Cette richesse lui assurerait prospérité et rayonnement. Il est d’ailleurs significatif que la plupart des connaisseurs du Laos lui souhaitent un développement différent des autres. Ils estiment que le Laos ne doit pas forcément chercher sa voie dans le productivisme, qui entraîne la dégradation de l’environnement et de très nombreux problèmes sociaux. Ce que nous proposons ici, c’est une alternative crédible, non utopique, à la logique productiviste, et qui tienne compte de la place singulière du Laos en Asie du Sud-Est. 

 

4.4 UN CARREFOUR DE PAIX ET DE PROSPERITE

 Une fois exposée la philosophie du projet, comment se traduit-il concrètement  ? La localité de Pakxe[58] au Sud du Laos, à l'endroit de plus proche rencontre du Vietnam, du Cambodge, de la Thaïlande et du Laos, au coeur même de l'Indochine, semble être désignée par la géographie et par l'histoire pour symboliser de manière naturelle l'unité et l'harmonie du Sud-Est asiatique : de manière significative, Pakxe se trouve à quelques kilomètres du point de jonction entre la ligne Nord-Sud Hanoï-Saïgon et Est-Ouest Bangkok-Da Nang. Et ce point coïncide presque avec le point de rencontre des lignes Hanoï-Djakarta, et Rangoon-Manille, c'est-à-dire les quatre portes de l'Asie du Sud-Est. Par bonheur, la fortune de Pakxe n'est pas seulement virtuelle, et limitée à l'examen des cartes. Le Champassak, dont elle est le chef-lieu, est la province la plus dynamique du Laos. Dans le projet dit du Grand Mékong, la région du Champassak apparaît d'ores et déjà comme un carrefour important pour le développement de la région. Les projets liés au tourisme sont très nombreux, et un pont sera bientôt achevé à Pakxe, le deuxième sur le Mékong après celui de Vientiane. Il existe un projet de construction d’un aéroport international. Ce que nous proposons, c'est de transformer en destin voulu et assumé par des hommes de bonne volonté ce qui au départ est une simple chance géographique. Le Laos et les 9 Etats de la région s'accorderaient pour édifier autour de ce qui fut jadis un lieu amer et tragique un symbole d'unité et de paix pour tous.

 

4. 5 PAKXE CITE INTERNATIONALE DE LA PAIX

 Nous proposons de proclamer Pakxe ville internationale de la paix en Asie du Sud-Est, d’ériger cette ville en haut lieu de la construction de la paix, en modèle pour maintes autres nations ! En particulier, nous pensons que le Laos, qui a joint l'ASEAN, devrait prendre une initiative pour développer un des projets les plus prometteurs de l'ASEAN, mais qui n'a jamais vu le jour depuis trente ans : la création d'une université de l'Asie du Sud-Est. Plus précisément, nous proposons de faire de Pakxe et sa région un territoire totalement voué à la paix. Ceci se concrétiserait autour de cinq grands projets, permettant d'unir les différents niveaux de l'existence humaine : le niveau spirituel et culturel, le niveau politique et social, le niveau économique enfin. Voici ces cinq grands projets :  

q       Un centre inter-religieux, Pakxe étant presque à l'intersection des axes Hanoï- Jakarta et Rangoon-Manille (respectivement symboles du confucianisme, de l'islam, du bouddhisme et du christianisme).

q       Une université de l'Asie du Sud-Est implantée à Pakxe et dans le "quadrilatère d'émeraude" (Pakxe-Ubon-Stoeng Treng-Danang), faisant de cette région un des carrefours intellectuels de l'Asie : un musée de la culture sud-est asiatique y serait aussi établi. Des universitaires locaux et du monde entier joindraient leurs efforts pour lancer un programme de recherche dans tous les domaines. Pakxe abriterait aussi un Institut international de la Paix. Située dans la zone de plus intense bombardement du Laos, à proximité de la piste Ho Chi Minh, la ville est proche de l'ancienne ligne de démarcation entre les deux Vietnams. Elle occupe un lieu souvent déchiré par les luttes des empires khmer, siamois et vietnamien. Elle est à quelques 200 kilomètres du Cambodge, théâtre d'un génocides terrifiant. Toutes ces plaies doivent être guéries, et le nom même de Pakxe, qui fait penser au latin Pax (la Paix) semble inviter tous les peuples voisins à se réconcilier.

q       Un noeud de communication du Sud-Est Asiatique serait la troisième vocation de la région : création d'un journal et d'une chaîne de télévision, d’une banque de données, d'une industrie cinématographique.

q       Un carrefour pour les transports serait la quatrième vocation de ce lieu. Pakxe est appelée à devenir un carrefour autoroutier, ferroviaire et fluvial. Nous proposons aussi la création d'un aéroport international Pakxe-Ubon Ratchatani, au coeur de ce qui constitue déjà la quatrième zone mondiale de plus dense trafic aérien, après l'Europe de l'Ouest, la région de New York et la région de Los Angeles.

q       Etre une zone franche vouée au développement agricole et des services serait la cinquième vocation du lieu. Pour que Pakxe soit un fédérateur international, nous proposons de transformer le couloir Savannakhet-Pakxe-Ubon Ratchathani-Stoeng Treng en zone franche.

Nous proposons que le Vietnam et la Thaïlande se répartissent les projets liés à l'industrie, au transport et à la communication, le Laos et le Cambodge se répartissant les projets liés à la spiritualité, la culture, l'agriculture, l'artisanat, le tourisme et les loisirs. Non loin de Pakxe pourraient se développer un parc naturel abritant la faune et la flore du Sud-Est Asiatique et de nombreuses bases de loisir et de distractions, en coopération avec la région vietnamienne maritime de Hué-Danang. L'aménagement du Mékong dans le Champassak devrait être réparti entre l'usage agro-alimentaire (aquaculture, irrigation), l'usage industriel (hydroélectricité, papeterie, port fluvial) et l'usage touristique.

L'Asie du Sud-Est, médiatrice entre Inde et Chine, Asie et Océanie, Océan
Indien et Pacifique, est un microcosme de la biodiversité, ainsi que le plus
grand carrefour mondial des religions et des civilisations.

4.6. FORTUNE  DE PAKXE

Une fortune existe à Pakxe : un destin est là, prometteur de prospérité pour tous, et bien sûr pour les Laotiens. Nous évaluons à 40 ans la durée de travaux qui permettraient au Laos de devenir un pays qui aurait bâti son développement sur l'aide à la paix. Que Pakxe, qui fait penser au mot Pax devienne un jour le symbole de la paix, de l'unité, de la liberté et de la prospérité de toute l'Asie du Sud-Est, ce serait une bien belle vocation pour le Laos. 

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Quelques Photos sur le Laos

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