ISRAEL INTERDIT LA CHAINE HUMAINE INTERNATIONALE POUR LA PAIX
28 juin - Les autorités israéliennes ont interdit l'entrée
à plusieurs centaines de militants pacifistes internationaux qui devaient participer, vendredi et samedi, à une chaîne humaine à Jérusalem, aux
cotés de militants palestiniens et israéliens. Dans un communiqué de protestation, l'euro-députée Luisa Morgantini
précise que les mots d' ordre de la manifestation pacifiste étaient : - l'arrêt de l'occupation - deux Etats pour deux peuples - Jérusalem
capitale des deux Etats - Et une solution juste du problème des réfugiés, ajoute Luisa Morgantini
Devaient participer à la chaîne,
notamment, les Palestiniens Sari Nusseibeh, Yasser Abed Rabbo Hanan Hashrawi et Izzat El Ghazzaoui, et, du côté israélien, Yael Dayan, le
responsable du parti d'opposition Meretz Yossi Sarid, Yossi Beilin et Nurit Peled.
Les internationaux arrivés à l'aéroport de Lod Ben
Gourion se sont vu interdire l'accès au territoire malgré le fait que l'initiative avait été dans un premier temps autorisée par le gouvernement
israélien. Mais la police des frontières a déclaré que « participer à une manifestation pacifiste n'est pas une raison suffisante pour entrer en
Israël ».
Outre Luisa Morgantini, plusieurs autres députés européens devaient participer à la manifestation, ainsi qu'au moins 350
militants italiens, qui ont été refoulés. Certains d'entre eux ont d'ailleurs été enfermés dans une salle de l'aéroport, et privés de boisson
et d'alimentation pendant 12 heures, malgré des interventions réitérées de l'ambassade italienne en Israël.
« Les autorités israéliennes
endossent une très lourde responsabilité en empêchant un soutien international à ces forces qui luttent pour mettre fin à une occupation qui tue
tout espoir, à mettre fin au cycle infernal de la violence et du terrorisme, et à rouvrir la voie du dialogue et de la négociation », commente l'euro-députée.
A
part cela, une porte-parole de l'armée israélienne a eu le culot de déclarer, vendredi, que les journalistes étrangers étaient de nouveau autorisés
à pénétrer dans les villes de Cisjordanie, déclarées « zones militaires interdites » depuis 10 jours.
La mesure ne vaut évidemment pas
pour les journalistes palestiniens ; d'abord parce qu'Israël n'a pas renouvelé leurs cartes de presse ; ensuite et surtout, parce que les
journalistes palestiniens sont avant tout des Palestiniens, et comme tels soumis au couvre-feu quasi permanent imposé depuis plus d'une semaine à la
majorité de la population de Cisjordanie.
La majorité (mais pas l'exclusivité, heureusement) des journalistes israéliens profitent de leur
côté de l'interdiction qui lui est faite par Israël de se rendre dans les territoires occupés pour ne pas couvrir directement la répression, et s'en
tenir le plus souvent aux communiqués officiels.
C'est notamment pourquoi il est très difficile d'avoir des informations fiables sur la
situation à Hébron, où l'armée israélienne s'est attaquée, avec des bulldozers blindés et des tirs d'hélicoptère, à un grand bâtiment de l'Autorité
Palestinienne dans lequel étaient retranchés un certain nombre de policiers et des « hommes recherchés » par Israël. De loin, les énormes dégâts
causés par les engins israéliens étaient visibles vendredi après-midi, sans que l'on sache ce qui se passait aux abords et à l'intérieur du bâtiment.
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